envole moi...
J’ai mis mon casque, la musique à fond… Quelques fois on se croit comme seul sur Terre, le son vient me remplir de tant de choses que j’ai l’impression que je vais finir par exploser…mon cœur qui bat, qui bat…et puis il va comme s’abandonner dans tant de force… C’est comme un feu d’artifice qui exploserai à l’intérieur… Parfois je suis même sur le point de pleurer tant les frissons poussent les larmes au bord de mes yeux… Me voici à rêver, je m’envole dans mes pensées…tout est si beau et horrible en même temps… Je tremble d’un bonheur qui me rempli pourtant d’une douleur indescriptible… Je suis seul, il me manque…ils me manquent… Il y a des extraits de charlot à la télé, j’adore ces vieux vieux films muets où tout passait par l’émotion d’un regard…d’un geste… J’aurai tant voulu aller à l’auditorium voir le mécano de la General avec Buster Keaton, comme avant, le film projeté avec l’orchestre…ça devait être bien… Il faut absolument que j’aille plus souvent à l’institut lumière, rien à foutre si j’y vais seul parce qu’il y a que moi qui veuille voir ces vieilles bobines… Demain…enfin aujourd’hui…dernier jour de 2005…je ne sais qu’en penser. Partagé entre le bonheur de quitter une année majoritairement merdique et la peur que ce qui vient soit pire…même si pour l’instant ça part sur une note assez bonne puisque finalement 2005 se fini pas si mal que ça…enfin…si on parle des trois derniers mois de 2005…parce que si on se concentre plus particulièrement sur les derniers jours, ça devient moins reluisant… Et comme chaque fois j’ai peur… Ça sert à rien… Je m’étais pourtant surpris à prendre une confiance apparemment sans limites (enfin pas trop quand même faut pas abuser…) qui transformait littéralement ma vie…j’étais un peu devenu ce monstre de frankenstein, me réveillant miraculeusement. Et puis voici que d’un seul coup je me remet à douter… Toujours cette peur de l’inutilité, cette peur de n’être rien…cet immense vide qui me rempli et qui m’aspire…moi qui m’acharne pourtant à le remplir sans cesse de nouvelles histoires sans éclats mais si jolies à mes yeux… Il faut absolument que je me détache de ce monde qui m’entoure, que je vive moi et pas que les autres vivent en moi…quand ils ne sont pas là je suis mort… Ce soir à minuit une nouvelle année commence…toujours ces même promesses qui ne seront pas tenues…toujours ces même espoirs déçus…ces regards en arrière qu’on ne voudrait plus…et puis les larmes… Un peu de bonheur au milieu…une sorte de drogue qui me met en état de manque beaucoup trop souvent. Une nouvelle année…ou un jour de plus ? Un peu comme le jour de mon anniversaire j’ai plutôt tendance à penser qu’il n’y a qu’une minute d’écart entre 23h59 et 00h00…un an ça peu pas passer si vite quand même ! Rien d’extraordinaire…au plus une excuse pas même valable de faire la fête…( surtout quand on pense qu’il y a très longtemps, sans doute trop pour qu’on s’en souvienne, le jour de l’an était le 1er avril…comme quoi ça tient à pas grand chose tout ça…) J’aime cette vie autant que je la déteste…pourtant attiré d’une manière irrésistible à elle…je la déteste et je ne peux m’en passer tant je l’aime… Au fond c’est un peu comme la plupart des histoires d’amour la vie…on s’aime…trop, on déteste ce qu’on aime parce que c’est beaucoup trop et ça nous rend con ou fou (voire les deux), mais on aime tellement qu’on préfère s’en prendre plein la gueule plutôt que de la laisser filer… Tout ça rien que pour ces instants, si courts soient-ils…mais si bons… Je t’aime à en crever ma vie ! Mais un peu comme dirai mon amante, je t’aime à en crever ma vie…mais j’voudrais pas crever avant de t’avoir regardé au fond des yeux… Bousille moi, arrache moi chaque centimètre de ma peau avec un cure dent…fait moi souffrir s’il le faut…mais ne me quitte pas, montre moi ces trucs si forts, si beaux, si…,si…ces choses qui me font écrire…ces choses que je poursuis de mes mots sans jamais les atteindre…ces sentiments qu’on ne saura jamais décrire…mais si grands qu’on ne pourra se contenter de les garder pour soi…et pourtant qu’on ne peut pas partager… Aime moi horriblement, dis moi ces maux qui font briller mon soleil… CARPE DIEM
Joyeux dernier jour de 2005 à vous…
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